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Tissage de l’étoffe de Bzou (Kharqa Bziouia)

La vallée de Bzou est un important centre historique implanté aux contreforts du Haut-Atlas central (Province d’Azilal). elle se caractérise par la richesse de son patrimoine culturel immatériel. Cette richesse se manifeste principalement dans l’art de tissage de la célèbre étoffe de laine dite “Kharqa Bziouia”. Cette étoffe est entièrement faite à la main. Elle est d’une qualité remarquable grâce à sa transparence et de sa grande finesse, c’est pourquoi elle est sollicitée partout au Maroc, par les couturiers désirant confectionner des Djellaba-s de luxe.

Sur le plan social, le tissage des étoffes permet aux femmes artisanes d’assurer la subsistance d leur familles. Sur le plan culturel, les tisseuses perpétuent un savoir-faire ancestral, tandis que les hommes, qui animent la vente aux enchères des étoffes chaque vendredi, perpétuent un élément culturel immatériel qui peut être classé, d’une part parmi les pratiques économiques et, d’autre part parmi les arts de spectacle.

La réalisation d’un coupon est le fruit d’une longue chaîne opératoire dont les diverses étapes se déroulent dans différents endroits:

– aux voisinages d’une source d’eau, on lave la laine brute pour la débarrasser de toutes les impuretés,

– A la maison, la laine est démêlée, cardée et transformée en fil qui est ramené à la source d’eau pour être lavé une deuxième fois,

– Dans les ateliers familiaux, le fils de laine sont tissés pour obtenir des soupons de dimensions déterminées.

Toutes ces étapes sont réalisées uniquement par les femmes. L’homme n’intervient que lors du lavage de la laine, opération qui nécessite un effort surtout quand il faut battre la toison brute à l’aide d’un bâton. Enfin, quand la femme achève la réalisation du produit et envoie son coupon au souk hebdomadaire, l’homme réapparaît sur scène pour animer la vente aux enchère.

Source: idpc.ma

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